De plus en plus de citoyens français choisissent de conserver leurs économies sur un compte courant non rémunéré, au lieu de les investir dans des produits d’épargne. Cette tendance, qui ne date pas d’hier, suscite l’attention des autorités financières.
Les dépôts à vue en hausse en France
En France, les dépôts à vue, c’est-à-dire l’argent provenant du revenu disponible des ménages et laissé sur des comptes chèques non rémunérés tels que les comptes épargne, les Livrets A, PEL, etc., représentent aujourd’hui 554 milliards d’euros pour l’ensemble des Français, soit une augmentation de quatre milliards par rapport à la période précédente.
Changement de comportement chez les épargnants
Jusqu’à l’année dernière, la hausse des taux d’intérêt avait un impact sur les principaux produits d’épargne comme les Livrets A et tous les produits à capital garanti et défiscalisés, les rendant plus attractifs. Cependant, la situation a évolué avec la baisse des taux annoncée par les autorités monétaires pour soutenir une économie mondiale en manque de dynamisme. Les incertitudes politiques et géopolitiques, notamment au Proche-Orient, incitent les épargnants à la prudence. Même si l’inflation diminue, la crainte d’un nouveau choc financier pousse les Français à réfléchir à deux fois avant d’utiliser leur argent disponible.
Impact sur l’épargne en France
Malgré une épargne toujours élevée en France, les tendances évoluent. Les épargnants se détournent des fonds immobiliers au profit des fonds euro, dont les intérêts générés sont capitalisés pour devenir à leur tour rémunérés, créant ainsi un effet cliquet. Contrairement au Livret A, les taux d’intérêt des fonds euros génèrent des intérêts rémunérateurs, offrant un revenu complémentaire. Aujourd’hui, les fonds euro représentent 60% des sommes investies dans l’assurance-vie.
Face aux incertitudes du quotidien, les Français cherchent donc à diversifier leur épargne, ce qui se traduit par une légère mutation des choix d’investissement et une augmentation des liquidités sur les comptes courants non rémunérés.
Source de l’article : Francetvinfo